Myrina Holmes, tome 2 - Anna Triss

15/02/2024

Maison d'édition: Black Ink          Genre: Urban Fantasy          Note: 4/5


Résumé:

Mon nom est Myrina Holmes. Mes (rares) amis me surnomment "Myri" , mes (nombreux) ennemis "l'Amazone" . Mon job ? Traquer de féroces créatures surnaturelles à l'aide de mes pouvoirs et de mes armes. On ne va pas se mentir : ces derniers temps, ma vie ressemble à un mauvais film de série B. Une soeur succube à la rancune tenace, une carrière de Traqueuse en crocs de scie, une marque démoniaque qui m'empêche de faire des folies de mon corps et un ex-amant devenu Fédérateur des Pécheurs qui m'irrite fortement les écailles. Alors quand un mystérieux virus aussi contagieux que mortel se propage sur Infernum, ça commence sérieusement à empester le démon grillé ! Le symptôme le plus éloquent de la Démonacide ? Quelques jours avant leur décès, les infectés se transforment en bêtes sanguinaires qui attaquent les vivants pour les dévorer, comme des Sans-Ames ! L'Apocalypse risque de se pointer plus tôt que prévu à ce rythme... Pour ma part, je suis naturellement immunisée grâce à mon sang d'hybride, mais ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde. Lorsqu'un de mes proches tombe malade, je n'ai pas d'autre choix que de m'engager dans une course contre la montre pour mettre la patte sur les responsables de l'épidémie et dénicher le remède salutaire. Et croyez-moi, vu mon état d'esprit, ma Plume aiguisée ne fera pas dans la dentelle.

Avis:

C'est avec un plaisir coupable et délicieusement subversif qu'on retrouve la plume exceptionnelle d'Anna Triss. On sait d'avance, quand on connaît l'autrice, qu'on va passer du rire aux larmes, qu'on va rougir sur des passages « interdits » aux bonnes mœurs, qu'on va passer de la peur à l'impatience, de la tendresse au dégoût. La lecture, tout comme le cinéma et tous les autres arts, est faite pour provoquer en nous des émotions, des réactions, qu'on aime ou qu'on déteste, elles nous font du bien. Et là-dessus, Anna Triss a incontestablement réussi. Elle est souvent dans les excès, souvent à la frontière de l'acceptable, du supportable, mais toujours, ça nous « fait quelque chose » et c'est ça qui est génial ! Quoi de pire que de finir un livre et de n'avoir rien ressenti à la fin, ni positif ni négatif, de dire « Bof… » et de refermer le livre avec une impression d'avoir perdu son temps. Avec Anna Triss, il est certain que ce ne sera jamais le cas : on en a pour son argent…

Les dialogues sont toujours aussi percutants et souvent hilarants, jamais de « bon goût » et souvent dans l'excès de vulgarité.

Kelen : Tu aurais pu me le demander gentiment en y mettant les formes. Par exemple : « Kel chéri, s'il te plaît, lèche-moi la chatte ».

Myrina : Mais de quoi je me mêle, tête de bite flacide ? Putain de bordel de mes cornes de merde !

Excès aussi dans les scènes gores de combats et de crimes, où les cadavres se mélangent dans le sang, les os brisés, les morceaux de cervelles éclatées et les viscères répandus à tout va.

Excès aussi dans les scènes de sexe qui sont parfois tendres, souvent humoristiques, mais qui parfois aussi, deviennent de la véritable pornographie hardcore avec des pratiques extrêmes.

La tendresse et l'émotion sont pourtant aussi présentes à l'instar du poème de Verlaine que Kelen lit à Myrina et conclut en lui disant « Je t'aime » en langue des signes.

L'humour prend aussi souvent le dessus, ainsi que le suspense, très prégnant, à cause de cet inquiétant virus qui se répand sur la Terre et infecte même jusqu'à une personne très proche de Myrina. Va-t-elle mourir ? Réussiront-ils à la sauver et à sauver les milliers d'autres infectés ? Pourquoi les infectés se transforment-ils en monstres buboniques extrêmement puissants et dangereux ?

Suspense aussi autour des nouvelles révélations et événements dont on ne peut parler sans spoiler les lecteurs de cette chronique. Qui sont les vrais méchants ?... Et les vrais gentils ?... A savoir (sans spoiler…) que les sept classes de pêcheurs et les sept classes de vertueux vont prendre de l'importance dans le récit. Que Myrina n'est peut être pas tout à fait ce qu'on croit et Kelen non plus … Et que les dernières pages du livre nous laissent sur une révélation ahurissante, un cliffhanger incroyable qui nous oblige à courir acheter le tome trois de cette trilogie réservée, rappelons-le malgré tout, à un public ADULTE AVERTI.

Citation:

"Bref, aujourd'hui j'ai l'humain!" - Kelen

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