Campus Drivers, tome 4 - C. S. Quill

Maison d'édition: Hugo New Romance          Genre: New Romance          Note: 5/5

Résumé:

Lorsque les Campus Drivers débarquent à Miami, Lewis et ses acolytes décident de nouer un partenariat prometteur avec une application qui cartonne : la Love Machine. Conduire les étudiants c'est bien, mais les accompagner à leurs premiers rencards, c'est encore mieux ! Sauf pour Rafael Torres. Voir de l'amour dégouliner sur sa banquette arrière et un petit cœur pendre à son rétroviseur, très peu pour lui ! Il n'a pas signé pour ça en intégrant la nouvelle équipe des Campus Drivers. Juliet Monroe, elle, donnerait tout pour ne pas monter à bord de la voiture de Rafael. Mais ses frères et sœurs ne lui laissent pas vraiment le choix. Il est selon eux temps pour elle de faire de nouvelles rencontres, et ce partenariat entre les Campus Drivers et la Love Machine tombe à pic. Rafael et Juliet veulent à tout prix éviter la sortie de route, mais à trop se protéger, ils risquent de passer à côté du virage de leur vie.

Avis:

Dès le début de ce quatrième opus, on plonge dans l'univers universitaire (répétition involontaire…). Nous ne sommes plus à Columbus (Ohio) mais à Miami (Floride) et nous retrouvons, avec une certaine nostalgie, car en arrière plan, Lewis et Amy, Lane et Loïs, Donovan et Carrie, Adam et Amélia.

"Love Machine" est une application de rencontres… rencontres qui se font dans les voitures des Campus Driver.

Rafael, skater émérite, va être obligé de se plier à ce nouveau concept car il est un des nouveaux Campus Driver. Obligé, car il a horreur de transporter des étudiants qui flirtent, se bécotent et ressassent des banalités sur le siège arrière de son Alfa Roméo.

Juliet, experte en patin 4 roulettes, a une phobie qui l'empêche de monter en voiture mais également de flirter avec un garçon (cela fait deux ans qu'elle n'en a pas embrassé un.) Autant dire que le rapprochement entre Juliet (dite Croksy car elle porte toujours des "Crocs") et Rafael (dit Raf ou Rafifou) est, au départ, plus qu'improbable.

Aussi leur relation très très slow burn va très vite se transformer en Friends to lovers.

Par rapport aux autres tomes de la série, on pourrait reprocher cette extrême lenteur de la romance rajoutée au manque d'événements majeurs, d'actions à rebondissements et à suspense (comme dans le tome 3 "Crash Test"). Même les dialogues entre eux sont moins caustiques, moins percutants que dans les premiers tomes et je trouve la famille de Juliet trop présente et trop lourde.

Cependant, il ne faut pas que l'arbre cache la forêt, et la prédominance des dialogues nous emporte toujours dans des moments de plaisir, de tendresse et de rire, comme nous les aimons chez l'autrice. L'absence d'événements majeurs ne nous empêche de vibrer autour des secrets passés de nos deux personnages, de leurs hésitations, de leurs craintes, de leurs progrès et de leurs échecs, de leurs plaisirs et de leurs colères.

Le secret de Juliet révélé à la fin du récit est terrible et bouleversant.

Enfin, les deux scènes épicées mais très tendres et "normales" (Je précise : par rapport à certaines scènes "porno" qu'on peut trouver dans d'autres publications…) ne justifient en rien le niveau 2 d'érotisme proposé en quatrième de couverture (niveau 1 maximum pour ce tome 4).

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice traite, avec respect, sérieux mais aussi beaucoup d'humour, le sujet du handicap : Rafael porte une prothèse tibiale, suite à son amputation et Juliet a un grave handicap psychologique dû à sa phobie post traumatique (ou plutôt ses deux phobies).

Vivement le tome 5…

Citation:

"Rien en lui ne me divise ou ne me soustrait à moi-même. L'un avec l'autre, l'un en l'autre, l'égalité est parfaite." -Juliet